Cent deux taurillons dans le poulailler Cent deux taurillons dans le poulailler
Avec dix-sept cases en tubulaire, un couloir de circulation, une infirmerie et des panneaux sandwichs en moins, les 1.200 mètres carrés du Gaec des Charmilles ont retrouvé une nouvelle jeunesse.
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UN LONG PAN OUVERT. «Nous avons démonté les panneaux sandwichs sur toute la longueur d'un long pan. Celui qui est le moins exposé aux vents dominants», détaille Jean-Yves, ici à gauche, en compagnie d'Alain Gaboriau et de Stève Girard, responsable du service "bâtiment-environnement" du groupement des éleveurs de l'Ouest.
«Depuis le mois de février, nous engraissons cent deux jeunes bovins dans le bâtiment où nous avons accueilli des canes pondeuses pendant vingt ans, expliquent Jean-Yves Béduneau et Alain Gaboriau, du Gaec des Charmilles à Saint-Laurent-de-la–Plaine, dans le Maine-et-Loire. Avec notre associé, Joseph Béduneau, les travaux nous ont pris trois mois. Nous avons démonté les panneaux sandwichs sur toute la longueur du long pan le moins exposé aux vents dominants.» L'auge de 70 centimètres de largeur est en retrait de 4 mètres, autorisant le passage d'un tracteur équipé d'une cabine basse, attelé à une mélangeuse. «Plus près du long pan, cela ne serait pas possible car le toit descend trop bas», ajoute Alain.
Trois poteaux et deux barrières par cloison
Derrière l'auge, les cases mesurent 8 mètres de profondeur sur 4 mètres de largeur. Elles accueillent six taurillons chacune. Sur les 80 mètres du bâtiment, dix-sept cases se succèdent avec, à l'entrée, deux box d'infirmerie. Résultat: un aménagement moins coûteux que celui d'un bâtiment neuf. De plus, l'atelier est peu gourmand en temps. Une heure suffit pour distribuer la ration et pailler les animaux chaque jour.
«Le plus gros du réaménagement a consisté à installer les poteaux (trois par cloison) sur lesquels reposent les deux barrières de 4 mètres, explique Jean-Yves. Le sol était totalement bétonné. Nous avons dû louer une “carotteuse” pour réaliser des trous de 40 cm de diamètre.» La tarière a permis de creuser plus profondément et les poteaux ont ensuite été scellés. Ainsi, pour le curage, tous les deux mois, les jeunes bovins sont repoussés soit vers l'avant, soit vers l'arrière afin de laisser un passage pour le tracteur.
Du côté de la ventilation, l'air rentre par le long pan dont la cloison est démontée. Une ouverture au faîtage a aussi été aménagée. «Quand il fait trop chaud, j'ouvre également les fenêtres de l'autre pan, signale Jean-Yves. Pour l'instant, nous n'avons pas constaté de problèmes respiratoires. Nous avons envisagé d'équiper le long pan ouvert d'un filet brise-vent si besoin est.»
Un couloir de circulation qui facilite la contentionLes taurillons accèdent à leur case grâce au couloir de circulation situé à l'arrière du bâtiment. Large de 80 cm, il est surélevé de 30 cm. «Nous ne voulions pas que le fumier puisse venir le souiller», indique Jean-Yves Bédureau. Des glissières d'autoroute ont été soudées sur les poteaux métalliques de la charpente afin de protéger les panneaux sandwichs. «Au bout du couloir, nous avons installé un espace de contention. Nous y effectuons la pesée, lot par lot, tous les deux mois. Une heure et demie est nécessaire pour peser cinquante taurillons. Grâce à la porte-guillotine à l'extrémité du couloir, les traitements ont lieu en toute sécurité.»
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PROTECTION. Des glissières d'autoroute ont été soudées sur les poteaux métalliques de la charpente afin de protéger les panneaux sandwichs.
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